segunda-feira, julho 04, 2011

Breve nota a propósito da figura do VERDUGO no pensamento de Joseph de Maistre





Egrégios irmãos d'armas:

Baudelaire certa feita afirmou que Joseph de Maistre (1753 - 1821) ensinou-lhe "a pensar". O célebre poeta francês dificilmente poderia ter escolhido melhor modelo: ao advogar uma perspectiva, ou mesmo no mero ato de elencar uma hipótese, de Maistre não somente as submete à precisão cirúrgica de seu escrutínio crítico, considerando-as meticulosamente sob todos os aspectos, mas também logra, sem uma falha sequer no encadeamento lógico da argumentação, conduzi-las às suas últimas conseqüências.

Trata-se, vale dizer, de apenas uma das múltiplas virtudes deste magnífico escritor, pensador católico e filósofo político que foi Joseph de Maistre, figura de proa na linhagem de autores que vai de Jean Bodin e Thomas Hobbes até Carl Schmitt.

Isto posto, gostaria de sublinhar aqui um dos tópicos mais originais e importantes do pensamento de Maistre: a figura do verdugo na manutenção da ordem social.

A questão é discutida pelo conde saboiano no primeiro capítulo de sua indisputável obra-prima, Les Soirées de Saint-Petersbourg (1821). Combinando o rigor analítico e a excelência estrutural dos diálogos de Platão; numerosas passagens pejadas da mais refinada e corrosiva ironia; e o estilo majestoso, categórico e imperativo - tão característico das mais augustas tradições das letras clássicas em França -, de Maistre aborda vastíssima plêiade de temas nos Soirées: o princípio dos ‘dois gládios’ (Igreja / Império); o direito divino dos reis (que defende com o mesmo poder de fogo e veemência que encontramos no venerável Bossuet); o papel exercido pela Divina Providência na História; uma crítica contundente à teoria do conhecimento de John Locke (crítica que me parece improcedente, mas, em todo caso, muito bem urdida); o caráter salvífico da guerra como rito sacrificial; etc., etc.

Pois bem: consoante frisei anteriormente, J. de Maistre leva a efeito a apologia do Verdugo (isto é, do poder puramente punitivo / coercitivo do Estado), ao lado do Soberano e do Papa, como uma das três vigas de sustentação do aparato estatal, mormente em situações de grave crise institucional.

Com efeito, o pensador francês demonstra que, em última análise, tão somente o primado do Terror, iluminado pela fé católica, detém a capacidade de restaurar a ordem pública e a estabilidade política numa sociedade convulsionada pela anarquia, seja em virtude da ação do inimigo (interno ou externo), seja por intermédio da circulação de idéias dissolventes.

Creio, sobretudo, que a tese advogada por de Maistre ajusta-se particularmente bem às circunstâncias do Brasil contemporâneo. Um país onde a mais elevada instância do poder judiciário é sobremaneira leniente mesmo com os crimes mais hediondos, consagrando um mecanismo infame como a 'progressão de regime'; onde demandas que vão de encontro aos valores da grande maioria de nosso povo, como a legalização da união civil entre homossexuais, são aprovadas com inaceitável leviandade; onde até mesmo manifestações risíveis, como a realização de 'marchas pró-maconha', recebem anuência unânime do STF, percebe-se claramente que o Estado abdicou de seus deveres precípuos: a manutenção da ordem pública e a promoção do bem-estar social.

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Apresento em seguida, por fim, a magnífica passagem em que Joseph de Maistre expõe sua tese:

"(...) Mais permettez qu'averti par ces tristes expressions, j'arrête un instant vos regards sur un objet qui choque la pensée sans doute, mais qui est cependant très digne de l'occuper.


De cette prérogative redoutable dont je vous parlais tout à l'heure résulte l'existence nécessaire d'un homme destiné à infliger aux crimes les châtiments décernés par la justice humaine; et cet homme, en effet, se trouve partout, sans qu'il y ait aucun moyen d'expliquer comment; car la raison ne découvre dans la nature de l'homme aucun motif capable de déterminer le choix de cette profession. Je vous crois trop accoutumés à réfléchir, messieurs, pour qu'il ne vous soit pas arrivé souvent de méditer sur le bourreau. Qu'est-ce donc que cet être inexplicable qui a préféré à tous les métiers agréables, lucratifs, honnêtes et même honorables qui se présentent en foule à la force ou à la dextérité humaine, celui de tourmenter et de mettre à mort ses semblables? Cette tête, ce coeur sont-ils faits comme les nôtres? ne contiennent-ils rien de particulier et d'étranger à notre nature? Pour moi, je n'en sais pas douter. Il est fait comme nous extérieurement; il naît comme nous; mais c'est un être extraordinaire, et pour qu'il existe dans la famille humaine il faut un décret particulier, un FIAT de la puissance créatrice. Il est créé comme un monde. Voyez ce qu'il est dans l'opinion des hommes, et comprenez, si vous pouvez, comment il peut ignorer cette opinion ou l'affronter! À peine l'autorité a-t-elle désigné sa demeure, à peine en a-t-il pris possession que les autres habitations reculent jusqu'à ce qu'elles ne voient plus la sienne


C'est au milieu de cette solitude et de cette espèce de vide formé autour de lui qu'il vit seul avec sa femelle et ses petits, qui lui font connaître la voix de l'homme: sans eux il ne connaîtrait que les gémissements... Un signal lugubre est donné; un ministre abject de la justice vient frapper à sa porte et l'avertir qu'on a besoin de lui: il part; il arrive sur une place publique couverte d'une foule pressée et palpitante. On lui jette un empoisonneur, un parricide, un sacrilège: il le saisit, il l'étend, il le lie sur une croix horizontale, il lève le bras: alors il se fait un silence horrible, et l'on n'entend plus que le cri des os qui éclatent sous la barre, et les hurlements de la victime. Il la détache; il la porte sur une roue: les membres fracassés s'enlacent dans les rayons; la tête pend; les cheveux se hérissent, et la bouche, ouverte comme une fournaise, n'envoie plus par intervalle qu'un petit nombre de paroles sanglantes qui appellent la mort. Il a fini: le coeur lui bat, mais c'est de joie; il s'applaudit; il dit dans son coeur: Nul ne roue mieux que moi. Il descend: il tend sa main souillée de sang, et la justice y jette de loin quelques pièces d'or qu'il emporte à travers une double haie d'hommes écartés par l'horreur. Il se met à table, et il mange; au lit ensuite, et il dort. Et le lendemain, en s'éveillant, il songe à tout autre chose qu'à ce qu'il a fait la veille. Est-ce un homme? Oui: Dieu le reçoit dans ses temples et lui permet de prier. Il n'est pas criminel; cependant aucune langue ne consent à dire, par exemple, qu'il est vertueux, qu'il est honnête homme, qu'il est estimable, etc. Nul éloge moral ne peut lui convenir; car tous supposent des rapports avec les hommes, et il n'en a point.


Et cependant toute grandeur, toute puissance, toute subordination repose sur l'exécuteur: il est l'horreur et le lien de l'association humaine."


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Ten. Giovanni Drogo

Forte Bastiani

Fronteira Norte – Deserto dos Tártaros

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